1. |
Mon pote le chêne
01:45
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Allons viens, je t’emmène voir mon pote le chêne
Mon ami de toujours.
J’lui parle de mes peines, je lui dis ce que j’aime.
Crois-moi, il n'est pas sourd
A mes paroles, il les garde au frais
Et quand je les oublie, je vais le voir pardi.
Et tout ce que je grave, tout au sein de sa sève
Mon ami de toujours,
Lui, il ne l’égare pas alors il me le souffle.
Et peu importe le jour, ces paroles
Il les a au frais,
Et quand je les oublie, lui, il me les redit.
Lors je prends du courage et content comme un sage
Mon ami de toujours,
Me joue de la musique tout en mouvant ses feuilles ;
Dès lors, la joie accourt à mes paroles
Je gagne ton respect.
Et dans tes yeux je lis, qu’on monte au paradis !
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2. |
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Le fil de la discussion a été perdu
A la terrasse du café cet été
Buvons un autre verre pour oublier
Que l’on est bloqué ici sans revenu !
Je m’imagine ailleurs je suis là
J’ai du mal à vivre ou c’est toi
Qui aimes les noyés
Pauvre ville fatiguée.
Je n’ai pas quémandé, tu m’as mal reçu
Tu étais toujours là sur mes pas
Il fallait faire vite, et faire selon toi
Aujourd’hui je m’ennuie de ton fleuve de tes rues.
Ma solitude est si grande que tu fuis, petite
princesse pour celui qui ne t’aime pas
Je m’imagine ailleurs, je suis là
J’ai du mal à compter ou c’est toi
Qui as la main avare
Riche ville de l'histoire
Sûrement c’est encore mes faux pas qui me tuent
J’ai travaillé à l’œil, fais confiance à la vie :
Ne crois jamais les promesses de qui te sourit
Leurs travaux sont des peines sans revenus !
Je m’imagine ailleurs je suis là
J’ai du mal à me battre ou c’est toi
Qui chéris les pendus
Triste ville corrompue ?
Tu dis "je vais te voler", mais tu m’as confondu
Tu m'as pris pour un autre et c'est toi qui me dois
Un jour tu prendras de mes nouvelles, mais je crois
Il sera trop tard, je me serai déjà battu...
Ma solitude est si grande que tu fuis, petite
princesse pour celui qui ne t’aime pas
Je m’imagine ailleurs je suis là
Oh j’ai mal au cœur avec toi
Qui a l’accent vulgaire
Forteresse des misères
Avec ou sans toit, j’ai marché dans tes rues
Je les connais si bien que je peux les nommer
Mais c’est sans valeur et tu sembles murmurer
Tes travaux sont des peines sans revenus !
Ma solitude est si grande que tu fuis, petite
princesse pour celui qui ne t’aime pas
Je m’imagine ailleurs je suis là
J'ai du mal à vivre ou c'est toi
Qui commandes au hasard
Riche ville sans histoire ?
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3. |
Cette nuit
02:06
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Être sur l’perron à attendre
La porte ne s’ouvre pas cette fois
Être comme un con et surprendre
Les amants enlacés, ça fait mal au foie.
Sans coup férir, alors, il s’en va
Retrouver les libations d’autrefois
Accoudé au comptoir, d’un bar à Hôtesses
Retrouver la chaleur, l’ivresse
Cette nuit
La pauvre hôtesse, cette fois
ne joue pas avec les sentiments de ce gars,
Et comme l’infirmière qui sous sa tutelle
Cache le rescapé du dernier carat.
Coeur d’artichaut, il pleure dans ses bras,
Elle lui propose un lit pour la nuit.
Il s’endort dare-dare sous son poids
L’hôtesse sourit heureuse
Cette nuit
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4. |
Tondeur d'œuf
02:24
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On a un copain c'est un tondeur d'œuf,
Un esprit obtus qu'a un sens aigu
De l'économie, ah je plains son bœuf
Qui tout maigre sue, tirant sa charrue !
Un repas chez lui, tu chies petites crottes
Pain et margarine, une clémentine
Composent sa table même si t'es son pote
Ça ne change rien, tout l'monde au régime !
Du soir au matin, il compte son beurre
Je lui dis ça fond, c'est indénombrable
Mais que voulez-vous ça n'lui fait pas peur
C'est sans solution, c'est « irraisonnable. »
Sa vie, elle ressemble à une écrevisse
Qui va à r'culons, jusqu'à sa retraite ;
Oui, des maux de cœur aiguisent son vice
Bien déçu de l'homme alors il s'entête !
A chacun son rythme, à chacun sa pente,
Je sais bien que c'est le droit de tout homme ;
Mais lui est vraiment long à la détente
et toujours a mal, à la main qui donne.
C'copain qui déjà du vinaigre pisse
Je prie pour qu'jamais, il n'aille au safran,
Car il nous fera une mortelle jaunisse
Si dans la faillite, il tombe dedans.
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5. |
Dom Juan
02:05
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Elle a les lèvres tendues
Tout le corps tendu
Vers un baiser d’homme elle appelle
Depuis l’temps qu’morfondue
Elle pense à un gus
Qui dedans sa vie mette du bordel
Tout les soirs elle se fait
Des toilettes parfaites
Devant sa glace, mimiques et dentelles…
Mais tout ce p’tit effet
A croire qu’ils font exprès
Personne ne l'a vu : Elle s’est fait belle !
Ah Dom-juan
Il faut qu’tu ramènes
elle pleur' tout l’temps
la Da-Damoiselle
Elle va dans les soirées
Les soirées pour s’montrer
Là où tout coule même le Rimmel.
Là où le cœur serré
On attend de s’marier
Un type qui ne pue pas trop des aisselles !
Elle est de ces filles là
Timides, qu’on ne voit pas
Qui n’sont pas laides sans non plus être belles.
La nature a d’ces lois
Et qui ne le sait pas
N’a rien compris à la tour de Babel…
Ah Dom-juan
Il faut qu’tu ramènes
c’est le moment
chez la Da-Damoiselle
Les Dom-juans n’ont plus d’cœur
Les types n’ont plus d’sœurs
Ils cherchent tous la même gazelle
Celle qui r’semble à une fleur
Celle qui n’a plus d’odeur
Celle qu’a des OGMs dans la cervelle…
Heureusement que dans l’monde
Y'a pas que des Miss Monde
Faudra payer la note, monsieur, l’échelle !
Au prix des subterfuges
Je dis gloire à qui juge
Ce soir, c'est gratis l'arbre de noël.
Ah Dom-juan
Il faut qu’tu ramènes
elle pleur' tout l’temps
La Da–Damoiselle
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6. |
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7. |
Black blanc beur
04:27
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Black blanc beur, c'est pas du vocabulaire
Appelle-moi par mon nom, je t'appellerai par le tien !
Bis
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8. |
Bisou
01:05
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Je sens son regard se pose sur moi
Et dedans ça me fait tout chose
Moi, justement, qui n’savais pas
Dans une ronde un peu morose
Que justement, j’pensais à toi
Que juste une petite rose
Suffisait à gravir d’en bas
En haut le bonheur, de la chose..
Cette chose que je ne comprends pas
Qui m’aspire, m’attire dans tes bras
Cette chose qui fait que toi et moi
On ne sait plus bien où l’on va
Mais on s’en fout, nos rêves aussi
De surtout pas rater sa vie
Parc’que là, oui là, ce moment-là
On est bien et puis demain va…
Va… Demain, oui je m’en fous
Mon tour du monde est reporté
Avec tes jolis yeux jaloux
Ma folie s’est évaporée
Et me voilà à tes genoux
Pour un moment d’éternité
Non, Madame, je ne suis pas fou
Est-c’que j’peux avoir un… bisou ?
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9. |
Le fil de la vierge
04:37
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Au plafond de la pièce, une araignée s’installe
Je pourrais la tuer, l’écrabouiller d’ma sandale
Mais je n’ai pas le sang cruel et je conçois
Qu’il faut laver les murs lorsque l’on tue chez soi.
Alors princesse garde la ta force et ton mystère
Tisseuse des destins puissants et du sort des sans terres
Qui va mourir aujourd’hui, on te dit informée
Un homme violent, un intègre, un enfant mal formé ?
Aujourd’hui que tu es quelque chose d’immonde
Pour les mères, les civils, une peur inféconde
Leurs fils sans foi excommunient de la place
Tout ceux qui savent danser lorsqu'arrive la grâce.
Cette grâce que je regarde, l’insoumission fascine
Ils la dénoncent, ils la chassent, enfin l’enveniment
L’araignée du plafond à l’échelle du cadastre
C’est l’énigme « tsigane » désastre après désastre.
Regardes-tu ta main avant de faire un discours
Homme aux phobies grotesques, qui ose parler d’amour ?
Tu animes les peines et tu génères les malheurs
Quand tu écrases en criant celle qui te fait peur.
Celle qui aux Romains fit des clous et qui le regrette,
Qui ne demande rien quand les guerres s’arrêtent,
Qui a fait Django Reinhart malgré les nazis
Et jusqu’à New York la renommée de Paris !
Tous les voleurs de l’âme ont accepté la peine
D’encoller les murs de la folie quotidienne
Peu importe leurs partis lorsqu’ils tissent fidèles
Le réseau des nantis, et des guides ponctuels.
Les noyés seront sauvés, quelqu’un prendra ta place
L’avenir est sans surprise, ils musellent la grâce.
Ils ont fait l’Europe sans le fil de la vierge (Marie)
Et si cela t’étonne évite de vivre à crédit.
Ouvre la fenêtre, entends tu les caravanes ?
Le peuple du vent, le flamenco, les montagnes
Les enfants sans jouets, les chevaux, les bacchanales
Les cirques forains, les noces des salles communales ?
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10. |
Ami
03:23
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Je sais t’avoir fait du mal et chaque jour qui passe rompt en moi
Un peu plus de bonheur, mais tu pourrais me rendre ma joie
On était sur le même chemin, trop peut-être pour qu’on y croie
Tu l’avais écrit de ta main, j’ai mal lu, please, crois moi
Je persiste à t’écrire encore, mes lettres sont sans réponse de toi
Je veux trouver la clé en or, et ouvrir une nouvelle voie
Je ne veux pas que tu reviennes sur ma route
Je ne veux pas t’apprendre la vie, écoute
Un signe de toi rendrait ma joie.
Un dicton populaire nous dit, qui châtie bien aime aussi sois
Pas trop cruel mon vieil ami, on s’est connus moins de six mois
Ami, je veux ta route en somme, aussi belle avant nos coups bas
Car je pleure aussi comme un homme, à l’intérieur, tu ne vois pas
Dis moi si la B.A. est vaine, on prend un coup, deux, mais pas trois
Et si ce qui coule dans mes veines doit couler sur ma peau pour toi
Je ne veux pas que tu reviennes en vaincu
Je ne veux pas te plier plus, sais-tu
Un signe de toi rendrait ma joie
Ah le silence a bien des ombres, elles se bousculent, on ne dort pas
Et les rêves soulèvent les tombes, et le vent pliera notre croix
Quand je délire à réussir, la mort me dit ne prends pas froid
Combien faut-il encore souffrir, ami, please, rends-moi ma joie.
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